Colis piégé à Lyon: le principal suspect et ses parents en garde à vue
Un Algérien de 24 ans soupçonné d'avoir déposé un colis piégé qui a fait vendredi 13 blessés légers à Lyon a été interpellé ce lundi dans cette même ville et placé en garde à vue, ainsi que ses parents et un autre membre de sa famille, mais les motivations de son acte restaient encore inconnues.
"L'enquête se poursuit, il ne m'appartient pas de vous en dire plus sur le profil de l'individu", a déclaré le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner venu à Lyon faire le point de l'enquête.
"Rien pour l'instant n'est établi. J'appelle chacun à respecter le temps de l'enquête", a-t-il insisté, alors que les motivations du suspect étaient inconnues lundi soir.
Outre le principal suspect - "sans activité", a-t-on précisé de source proche de l'enquête - trois autres personnes ont été placées en garde à vue selon le parquet de Paris, chargé de l'affaire.
Il s'agit d'un lycéen majeur également de nationalité algérienne, membre de sa famille, la mère du principal suspect puis le père de ce dernier. Sa soeur était pour sa part entendue en audition libre.
Lundi matin, M. Castaner avait annoncé très rapidement sur Twitter l'arrestation du jeune homme. Une enquête avait été ouverte dès vendredi pour "tentative d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle".
Le suspect a été interpellé sans opposer de résistance, à la descente d'un bus, levant les bras à l'approche des policiers.
Dans l'après-midi, une perquisition a été menée pendant plusieurs heures au domicile de la famille à Oullins, dans la proche banlieue de Lyon.
"C'est une personne connue de tous (...). Un jeune d'une vingtaine d'années, plutôt agréable serviable, toujours le sourire", résume un voisin, Mickaël Peltier, qui habite deux étages en dessous du domicile du suspect et de sa famille. "On est vraiment choqués de savoir qu'une personne comme ça ait pu commettre un tel acte de terrorisme".
M. Collomb l'a présenté comme un étudiant en informatique, mais l'école où il était supposé être inscrit a précisé qu'il n'avait jamais fait partie de l'établissement. "Il y a deux ans, il s'était +désinscrit+ avant la rentrée suite au refus de la délivrance de son visa".